MADAGASCAR

Carte d’identité de Madagascar

  1. La géographie
      1. Introduction

L’île de Madagascar se situe dans l’océan indien, au Sud-Est de l’Afrique séparé par le Canal du Mozambique (400km). Au Nord de l’île se trouve les Seychelles, à l’Est la Réunion et l’île Maurice et à l’Ouest l’archipel des Comores et Mayotte.

Madagascar fait 587240km² de superficie, avec 1570km du Nord au Sud et 575km de l’Ouest à l’Est, se divisant en 5 régions : Les Hautes Terres, le Nord, le Sud, l’Ouest et l’Est. Sa population est d’environ 23 millions d’habitant, avec une espérance de vie d’environ 65 ans de plus, à Madagascar il y a en moyenne 4.4 enfant par femme. La monnaie locale est l’Ariary, 1€=3500Ar environ.

    1. Le climat et les types de régions

Le climat à Madagascar est varié, situé entre l’équateur et le tropique du Capricorne, le climat est donc inversé par rapport à celui de la France. On peut distinguer deux grandes saisons, la saison sèche d’Avril à Octobre qui est aussi l’hiver Austral et la saison des pluies de Novembre à Mars, les saisons peuvent varier selon les régions ce qui explique la diversité des paysages à Madagascar. Par exemple, dans le Sud-Ouest de l’île, vers Tuléar, même pendant l’hiver il fait beau et chaud.

A Madagascar il existe Les 5 grandes régions :

Les Hautes Terres : cette région se situe au centre de l’île, sa saison fraîche est caractérisée par des températures basses, du vent qui peut être glacial le soir. Il peut y avoir des pluies fortes mais elles restent courtes durant la saison des pluies. Cette région contient 3 grandes villes, Antananarivo (qui est la capitale de Madagascar), Antsirabe, Ambositra et Fianarantsoa et elle est spécifique pour ses paysages typiques comme les rizières en terrasse, les vallées, les montagnes, les volcans éteint, les pics et collines ainsi que des forêts humides. On évolue la plupart du temps a 1000m d’altitude.

Le Nord : Il y a des risques de pluie, mais il peut aussi faire très beau durant cette saison. La saison sèche s’entend-elle de Mai à Octobre. Dans cette région de l’île on retrouve la ville de Nosy be, Diego Suarez et Majunga. Les paysages y sont variés, c’est au Cap d’Ambre que se rencontre l’Océan Indien et le Canal du Mozambique. Cette région se confond entre les montagnes, forêt tropicale, savane ou encore les plages de sable blanc.

Le Sud : Au Sud, le ressenti se fait plus chaud et ce à l’année, en effet l’été sur cette partie de l’île est très sec et chaud et son hiver est comparable à un été en France. Cette région contient la ville de Fort Dauphin au Sud-Est et Tulear au Sud-Ouest et abrite des étendues semi-désertiques, avec des baobabs, cactées, grandes plaines semi-arides d’herbes hautes mais aussi de très belles plages.

L’Ouest : sur la côte Ouest, le soleil est de sorti toute l’année avec quelques pluies peu intenses de Décembre à Mars. Cette région compte la ville de Morondava et est caractérisée essentiellement par des paysages de savane, c’est aussi dans cette partie de l’île que l’on peut y voir les grands fleuves se jetant dans le Canal du Mozambique.

L’Est : cette région de Madagascar est très pluvieuse hormis pendant les mois de Mai, Septembre, Octobre, Novembre où les pluies y sont moins fréquentes, le climat est donc tropical humide. Tamatave est situé dans cette région composée de forêts et de falaises face à l’Océan Indien. C’est aussi à l’Est que se trouve la capitale mondiale de la vanille à Sambava.

Voici une carte des différentes régions de Madagascar :

Une carte forestière et une routière de Madagascar :

  1. La faune et la flore

Madagascar est un bijou de la biodiversité, l’île à une incroyable richesse de faune et de flore plus de 80% d endémisme, qui est répartie en fonction des différents climats de l’île. Dans la forêt tropicale de la région de l’Est, une forêt secondaire est née, avec elle le ravinala dit le l’arbre des voyageurs ». On retrouve aussi 150 espèces de la famille des palmiers sur l’île dont le raphia et dans le Sud où se trouve le palmier trièdre. Pour ce qui est des régions arides, on trouve des bois précieux, tels que le palissandre et l’ébène. De plus à Madagascar il y a 7 variété de baobabs comparé à l’Afrique qui n’en compte qu’une. Sur les Hautes Terres, la grande forêt humide ne se retrouve que sur la partie Est-Orientale de l’île, de ce fait, on va retrouver des espèces introduites comme le mimosa, le pin ou l’eucalyptus. Sur les côtes de l’île, la mangrove est très rependue, et les bambous, pandanus, ravinala y sont nombreux. A Madagascar il y a beaucoup de plantes endémiques et unique.

En ce qu’il s’agit des animaux que l’on peut rencontrer à Madagascar, il y a tout d’abord le lémurien qui est le symbole de cette île (36 espèces dont la majorité ne se trouve plus qu’à Madagascar), on peut aussi trouver l’aye-aye seul espèce en son genre, mais vulnérable à l’extinction qui est une espèce de primate lémurien. Pour les espèces endémiques (80 à 90%), on peut apercevoir les caméléons, les tortues étoilées dans le Sud, l’angonoka, espèce très rare qui ne vit que dans le Nord-Est, on peut aussi apercevoir des tenrecs. Il n’y a qu’une seule espèce de crocodile sur Madagascar, celle du Nil, dans le l’Ouest et le Nord où ils sont considérés comme sacrés !

Environ 60 espèces de serpents inoffensifs sont présent, en revanche ceux des mers sont dangereux, 294 espèce d’oiseau (un tiers sont endémiques) comme le coua ou les vanga. Il y a aussi un mammifère spécifique de l’île, le fossa (le plus gros mammifère carnivore de l’île, il peut se comparer à un petit puma), on peut le voir seulement la nuit vers novembre-décembre dans l’Ouest, le Nord ou le Sud de l’île.

Pour les mammifères marins, les méduses et requins sont les plus grands dangers (côte Est) ! A l’Ouest, on peut admirer les récifs coralliens avec une diversité impressionnante de poissons, de tortues de mer. De plus, des baleines à bosses font leur apparition entre Juillet et Octobre au large de Tuléar.

  1. Les richesses de l’île

Les parcs nationaux et les sommets de Madagascar sont de vrai trésor sur l’île.

 

Les Parcs Nationaux Localisation (régions) Spécificité
1. Analamazaotra Alaotra Mangoro 810hect – Forêt avec 11 espèces de lémuriens
2. Andohahela Anosy 76020hect- classé site Patrimoine Mondial, forêt de transition, palmier trièdre, climat aride
3. Andringitra Ihorombe 31160hect- classé site Patrimoine Mondial, forêt primaire, palmier rare, piscine naturelle, Pic Boby
4. Ankarafantsika Boeny 135000- Lac Ravelobe, forêt secondaire, savane, oiseaux aquatique, crocodile, poisson endémique
5. Ankarana Diana 18225hect- forêt sèche, forêt des canyons, baignade fraiche, Tsingy
6. Baie de Baly Boeny 57142hect- abrite les tortues Angonoka et d’eau douce
7. Bemaraha Melaky 157701hect- classé Patrimoine Mondial, canyons des Tsingy, labyrinthes, pont de singe, puit de calcaire, forêt subhumide
8. Isalo Ihorombe 81240hect – canyon de Makis et Canyon des Rats, piscine naturelle
9. Kirindy Mite Manabe 625000hect – Forêt dense sèche, fourré épineux, lac littoral saumâtre, oiseaux, reptiles, lémuriens
10. Lokobe Diana 862hect – Forêt originelle du Sambirano
11. Mananara Nord Analanjirofo 24000hect dont 10000 de parc marin – Reserve biosphère de l’UNESCO, ilot granitique, plage, récifs coralliens
12. Mantadia Alaotra-Mangoro 15480hect – Forêt, piscine naturelle, chute sacrée, biodiversité, plus gros lémuriens de l’île
13. Marin Nosy Hara Diana 125 471hect – Récifs coralliens, tortues marines, oiseaux d’eau
14. Marin Nosy Tanikely Diana 341hect – Formation végétal de forêts secondaire sur l’ilot
15. Marojejy Sava 65050hect – Classé patrimoine Mondial, palmier, forêt secondaire de basse altitude
16. Marolambo Vatovavy-Fitovinany 95063hect – Forêt dense humide primaire, lémuriens (6 espèces), palmiers
17. Masoala – Nosy Mangabe Sava 230000hect – Site Patrimoine mondial, Maki vari roux, récif corallien, tortues marines
18. Midongy Befotaka Atsimo-Atsinanana 192198hect – Forêt dense humide, lémuriens diurnes, canard sauvage
19. Mikea Atsimo-Andrefana 184630hect – forêt dense sèche, marais, faune aquatiques, lémuriens nocturnes et diurnes
20. Montagne d’Ambre Diana 23010hect – des milliers d’espèces de bois précieux
21. Nosy Ve – Androka Atsimo-Andrefana 91445hect – coraux, poisson, tortues marines, dauphins baleines
22. Ranomafana Vatovavy-Fitovinany 41601hect- classé site Patrimoine Mondial, forêt primaire dense et humide
23. Sahamalaza Sofia 26035hect – récifs coralliens, lémuriens
24. Tsimanapesotse Atsimo-Andrefana 43200hect – Forêt mixte, forêt littorale, changement de couleur du lac dans la journée
25. Tsingy de Namoroka Boeny 22227hect – Baobab, lémuriens nidification des oiseaux
26. Zahamena Alaotra-Mangoro 64935hect – classé Patrimoine Mondial, lémuriens
27. Zombitse Vohibasia Atsimo-Andrefana 36308hec- biodiversité endémique, baobab, orchidées

 

Les Réserves Localisation (régions) Spécificité
1. Réserve Spéciale Ambatovaky

 

Analanjirofo 60050hect- lémuriens, oiseaux, 300 espèces de flore
2. Réserve Spéciale Ambohitantely Analamanga 5600hect- forêt naturelle, savane, lémurien, cascade
3. Réserve Spéciale Analamerana

 

Diana 34700hect- forêt dense et sèche, 3espèce de baobab
4. Réserve Spéciale Andranomena

 

Menabe 6420hect- lacs temporaires, forêt dense de baobab, reptiles, lémuriens
5. Réserve Spéciale Anjanaharibe-Sud

 

Sava 43520hect- forêt dense humide, indri-indri (Babakoto) et oiseaux, espèce d’arbre très ancien (Takhtajania)
6. Réserve Naturelle Intégrale Betampona

 

Atsinanana 2228hect- lémuriensVéracia, flore, forêt dense humide
7. Réserve Spéciale Beza Mahafaly Atsimo-Andrefana 600hect- lémuriens diurnes, lémur catta et nocturnes, forêt
8. Réserve Spéciale Cap Sainte-Marie

 

Androy 1750hect- 2espèces de tortues menacées, région semi-aride, flore épineuse
9. Réserve Spéciale Kalambatritra

 

Anosy 28255hect- forêt dense humide de basse et moyenne altitude, marécage, primate, oiseaux, amphibiens
10. Réserve Spéciale Mangerivola Atsinanana 11900hect- espèces rares et menacés, 100 espèce d’oiseaux, 6 de lémuriens et primates
11. Réserve Spéciale Manombo

 

Atsimo-Atsinanana 5080hect- forêt littoral, 8espèce de lémuriens, gros arbre, piscine naturelle
12. Réserve Spéciale Manongarivo

 

Diana 32735hect- forêt de basse et moyenne altitude, lémuriens, reptiles, amphibiens, oiseaux, flores
13. Réserve Spéciale Marotandrano

 

Alatra-Mangoro 42200hect- forêt dense humide, pic d’Ambiniviny
14. Réserve Spéciale Pic d’Ivohibe

 

Ihorombe 3453hect- forêt de basse altitude, lémuriens, savanes, mammifère carnivore, oiseaux
15. Réserve Naturelle Intégrale Tsaratanana

 

Diana 48622hect- sommet Maromokotra (2876m), flore endémique
  1. L’économie de Madagascar 

Madagascar est l’un des pays le plus pauvre au monde, avec plus de 80% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté.

Toute son économie est basée sur l’agriculture, les exploitations minières, la pêche et l’industrie du textile. Le produit le plus commercialisé est la vanille. Madagascar est le plus grand producteur de vanille au monde.

Madagascar a connu plusieurs crises majeures dont récemment en 2009. Qui a engendré une crise socio -économique.

La politique économique a pris, après la « révolution » de 1972, un virage nationaliste et socialiste (avec en particulier la sortie de la zone franc), s’accompagnant d’une accélération des investissements. La crise mondiale a mis en évidence les faiblesses du système et a conduit à adopter les remèdes préconisés par le Fonds monétaire international (F.M.I.) et la Banque mondiale, c’est-à-dire l’austérité et la libéralisation. Des résultats appréciables en termes de P.I.B. ont été obtenus à partir de 1990, avec cependant d’importantes variations selon les années. Mais les inégalités de revenus se sont aggravées, rendant le climat social plus tendu, particulièrement dans les villes.

La balance commerciale demeure déficitaire et le sous-emploi est important.

L’économie malgache dépend d’abord des produits agricoles exportés (café, vanille, clous de girofle). Les exportations de Madagascar se font pour près de la moitié vers la France, qui fournit près de 15 % des importations du pays.

Par jour, un Malgache gagne environ 1$, soit 36$ par mois, et 70 % des Malgaches vivent sous le seuil de pauvreté. Environs 1 enfant sur 2 de moins de 5 ans souffre de malnutrition.

Graphique montrant l’écart d’inégalité entre les salaires Malgaches et du reste du monde (en $ par mois)

                                                                                              Sources Banque Mondial

On peut voir qu’en 2004, quand le salaire moyen dans le monde était de 543$ par mois, à Madagascar, il n’était qu’à 24$. SI les salaires dans le monde ont continué d’augmenter, à Madagascar, en 2012, un salaire moyen était de 36$.

  • Les secteurs économiques

Le principal secteur économique qui créé de l’emploi à Madagascar est le secteur agricole, grâce aux diverses plantations (coton, bois, vanille, riz…). L’agriculture fait vivre à Madagascar 4 habitants sur 5. La principale activité agricole est la culture du riz avec 37 % des terres cultivés.

Les activités agricoles s’adaptent aux possibilités des régions. En effet, dans les régions où il y a une abondance de pluie, dans l’Est de l’île, on privilégie la culture du riz, du taro, des cannes à sucre… Alors que dans le Sud-Ouest, le climat est davantage propice à l’élevage des zébus, moutons et chèvres de Nubie. Les Hautes Terres sont connues pour leurs rizicultures irriguées sous forme de terrasse. Elles ont toutefois aussi été apprécié pour l’élevage bovin.

Dans toutes l’île, les Malgaches élèvent des volailles comme la poule et le canard pour le foi et l’oie et les cailles pour les œufs. Ils cultivent et récoltent des pois de terre, du sésame, des lentilles et des haricots. On peut aussi trouver sur l’ensemble de l’île des bananiers, orangers et citronniers. Les cocotiers sont implantés dans les régions littorales. Avec les différents venus de tous les pays, Madagascar a vu l’introduction de plantes telles que le maïs, le manioc et l’arachide. Le développement des cultures commerciales (canne à sucre, coton, cacao, palmier à huile…) s’est effectué dans de grandes exploitations ou dans les terroirs paysans comme pour le café, le tabac, la vanille et le poivre.

La pêche n’est pas encore suffisamment exploitée pour produire une ressource supplémentaire.

L’agriculture représente environ 26,5 % du PIB.

 Le deuxième secteur économique de Madagascar est celui de l’industrie. Il ne représente que 15,9 % du PIB du pays.

L’exploitation minière est faible comparé aux différents gisements de mica, de bauxite, de charbon et de pierres précieuses présents dans le pays. L’industrie principale est celle destiné aux produits agricoles et au tabac. L’industrie pétrolière de Madagascar n’exporte pas dans d’autres pays, elle suffit au besoin de son pays.

Le secteur tertiaire, appelé aussi Services est composé de sept sous-secteurs, à savoir : les transports, la télécommunication, les banques, les bâtiments et travaux publics, l’assurance, le commerce et le tourisme. L’expansion de ce secteur a été favorisée surtout par la mise en œuvre des mesures telles que l’assainissement et la privatisation des sociétés d’Etat, la création et l’amélioration du cadre légal et réglementaire, le développement et la réhabilitation des infrastructures et enfin l’amélioration des services rendus.

C’est le secteur qui rapporte le plus de valeur ajoutée au pays. (57,6 % contre 26,5 pour l’agriculture)

Répartition de l’activité économique par secteur  Agriculture Industrie Services
Emploi par secteur (en % de l’emploi total)   75,3 7,9 16,9
Valeur ajoutée (en % du PIB) 26,5 15,9 57,6
Valeur ajoutée (croissance annuelle en%) 3, 3 8,5 2,1

Sources : Banque Mondiale 2014

 L’histoire de Madagascar

  1. Les origines du peuple Malgache

Le peuple malgache est issu d’immigrations successives, remontant au Ve siècle avant J.C. ou au début de notre ère.

Les premiers découvreurs de l’île seraient les navigateurs venus du sud de Bornéo (archipel indonésien). En effet, de nombreuses recherches pluridisciplinaires (Archéologique, génétiques, linguistiques et ethno-historique) confirment toutes que l’ensemble du peuple malgache est principalement d’origine austronésienne. De ce fait, le lexique Malgache est composé à 90 % de vocabulaire austronésien. De plus, sur le plan morphologique, cette origine Sud-Est asiatique explique les caractéristiques xanthodermes chez les Malgaches. Ces migrants sont arrivés sur l’île grâce à leur grande connaissance sur la maîtrise de la navigation. Ils ont apporté de nombreuses plantes d’Asie du Sud-Est, comme le riz, les bananes, les cocotiers, le taro, la canne à sucre… Ainsi que des savoir-faire comme la métallurgie et les tissages de la soie.

Madagascar a connu des autres vagues d’immigrations par les Arabes en premier lieu. Cette immigration a permis à l’île de développer le commerce dans l’Océan Indien, notamment avec l’exportation du fer, or et bois de palétuvier (utilisé pour les constructions de maisons en Arabie). Ainsi, Madagascar reçoit aussi des pays voisins comme la Chine et l’Inde qui importe des perles, des épices et de la céramique.

Dans un second temps, au VII° siècle, les Africains de l’Afrique Orientale, vinrent sur l’île pour éviter l’esclavagisme.

Plus tard, au XVI° siècle, le Portugais Diego Dias est le premier européen à découvrir, par hasard, Madagascar. En 1527, un navire Portugais s’échoue dans la Baie de Ranofotsy, les Portugais tentent alors de s’installer à Fort-Dauphin. Par la suite, l’île fait l’objet de nombreuses tentatives d’implantations par les Portugais, les Hollandais (fin du XVI°) et par les Anglais (XVII°). Les Français tentent aussi à la fin du XVII° de s’y installer mais abandonnent l’île au profit de la Réunion. Si toutes ces tentatives ont échoué c’est grâce à la forte résistance des royaumes indigènes déjà installés depuis bien longtemps.

  1. II- Les différents royaumes de Madagascar

A partir du XIII° siècle, plusieurs royaumes se sont créés pour acquérir le contrôle des terres fertiles, des cours d’eau et des voies de communications.  On recense alors 7 royaumes ;

– A l’Est de l’île, le premier royaume est le royaume Antemoro, créé par le sultan Ramakarano venu de la Mecque. Ce royaume est connu pour son organisation sociale, son contrôle du commerce, les écritures, la médecine et sa diplomatie.

– Plus au Nord-Est, les royaumes betsimisaraka se fondent au XVIII° siècle et s’étendent de la baie d’Antogil jusqu’à Mahajunga.

– A l’Ouest, nous avons à partir du XV° siècle, les royaumes Sakalava qui possèdent presque toute la côte Sud de Toliara jusqu’à Mahajunga. Ce royaume est connu en particulier grâce à un de ses souverains, Andriandahifotsy. En effet, celui-ci, assure sa suprématie par des alliances avec des royaumes locaux et constitue une armée moderne.

-Au Sud, les royaumes Mahafaly (XVI°), Zafimanara et Masikoro se créaient. Ce dernier s’étend jusqu’au Nord de Toliara au XVII° siècle.

-Au Centre, ce sont les royaumes Betsileo qui prennent place au début du XVII°. Les rois les plus connus sont Andriampianarana et son successeur, Andrianonindranarivo grâce à leur solide organisation sociale et leur armée très bien équipée.  Au XVII° et XVIII°, le royaume est divisé et reconnaît la tutelle de l’Imerina. L’Imerina est à l’initiative de la Reine Rangita.

Après le règne de la reine Rangita, ses successeurs, Andriamanelo, Ralambo et Andrianjaka, structurent le royaume avec une organisation sociale en quatre classes : les nobles (appelés Andriana), les citoyens libres (Hova), les serfs ( Mainty) et les esclaves (Andevo).

Au début du XVII°, le Roi Andriamasinavalona étend son royaume vers l’Ouest et l’Est et le partage en quatre pour donner un territoire à chacun de ses fils.

C’est au XVIII°, que le Roi Andrianampoinimeria réunifie la Grande Ile grâce à la diplomatie, des alliances et des opérations militaires. Durant son règne, de 1786 à 1810, il installe la capitale à Antananarivo et créer un État durable avec une administration territoriale, une justice, les impôts…

Son fils, Radama 1er, finalise les projets de son père avec l’aide de l’Angleterre qui apporte une coopération militaire, culturelle, religieuse et surtout le proclame roi de Madagascar.  En contrepartie, l’Angleterre demande l’abolition de l’esclavage sur l’île.

En peu de temps, il a à ses ordres les royaumes Betsileo, Betsimisaraka et Sakalava.

C’est en 1825 que la langue Malgache devient une langue écrite. Les écoles se multiplient rapidement. Madagascar connaît alors un essor de son commerce international en particulier avec les pays de l’Europe.

  1. Le déclin du royaume Imerina

C’est la Reine Ranavalona I, première épouse de Ramada qui marquera la fin du royaume Imerina. En effet, elle s’attachait à un rituel et exécuta plus d’un million de sujets chrétiens et esclaves. Nationaliste dans l’âme, elle rompit les relations qu’entretenait le pays avec l’Angleterre et faisa retirer tous les missionnaires Anglais présent dans le pays. En même temps, elle créa une industrie d’armement, modernisa son armée et repoussa une tentative de débarquement Anglo-Française à Tamatave.   A sa mort, elle laisse un pays remplis de peur.

Ramada II reprend le pouvoir de 1861 à 1863 avec les idées de Ramada I mais est assassiné en 1863. Le pouvoir est donc légué au premier ministre, Rainilaiarivony (de 1865 à 1895). Pour éviter une invasion des Européens, il développe l’éducation (On recense en 1894 plus de 200000 élèves ce qui faisait de Madagascar le pays le plus scolarisé au monde) et se convertit au protestantisme avec une grande partie de son pays.

  1. La colonisation Française

C’est au départ grâce un acte de protectorat, initié par la France en 1885, que ceux-ci s’installent à Madagascar. Ce protectorat est confirmé en 1895 par le traité du 1er Octobre 1895. Si les Français se sont installés dans un premier temps pour garantir la sécurité, la libre installation des Européens, dans un second temps, l’arrivé du général Galliéni en 1896 aboutit à une colonisation directe et à l’abolition de la monarchie (le 28 février 1897). (Cela entraînera l’exil de la Reine Ranavalo III à Alger).  Le général, doté des pleins pouvoir pacifie l’île avec force (environs 200 000 morts). Il met ensuite en place une politique de colonisation dans tous les domaines : remplace les gouverneurs merina par des administrateurs français, encourage les européens à venir en leur donnant des terres, réalise des infrastructures (routes, voies ferrés, ports…), développe l’enseignement laïc pour promouvoir la langue française, création d’école de médecine, des hôpitaux pour donner aux indigènes une assistance médicale, il supprime les privilèges des « riches » et distribue des terres aux anciens esclaves. Et enfin, en 1902, est créée l’Académie malgache, chargée de favoriser la préservation du patrimoine culturel malgache…

Au départ de Galliani, les idées maîtresses de la politique coloniale sont en place. Les gouverneurs locaux créaient les 6 régions (depuis 2004, il en existe 22) de Madagascar. Par la suite, une mise en valeur du territoire Malgache est souhaitée. Pour cela, on étend les voies de communications (routes, rails, aviation, ports…), l’exportation des cultures (café, vanille, tabac, canne à sucre…). On exploite les mines de graphite, mica et autres minéraux « semi-précieux ». Une politique de santé et d’urbanisation permet un fort accroissement de la population malgache (elle double). Des entreprises européennes, multiplient les réseaux d’activités (rizières, sucreries, exploitations forestières, plantation de coton…). Cependant, tous les bénéfices de ces exploitations ne reviennent qu’aux européens.

Le départ de 45 000 soldats à la Première Guerre Mondiale, et par la suite la propagation de la « grippe espagnol » créent un traumatisme.

La présence trop forte des français entraîne une baisse de déscolarisation et le nationalisme gagne du terrain en même temps que le mécontentement des Malgaches.

  1. L’indépendance de Madagascar

Depuis 1913, des nationalistes créaient une association militante la « Vy vato sakelika » (« Fer, pierre, réseau ») mais aucun projet n’aboutis. C’est à partir de 1946, que le combat pour la restauration de l’indépendance est mené par le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache avec comme dirigeants Raseta et Ravoahangy qui remportent les premières élections générales de 1947. En mars de cette même année, une insurrection éclate entraînant d’énormes répressions, des dizaines de milliers de personnes disparus et l’arrestation des deux dirigeants.

De 1956 à 1960 l’Indépendance du pays se met en place. En octobre 1958, Tsiranana est élu président et le 26 juin 1960, l’Indépendance est proclamée.

Le choix du drapeau : La bande horizontale rouge représente les Mérinas, l’ethnie dominante. La verte, les habitants de la côte. Et la bande verticale blanche marque l’instauration de la République autonome en 1958.

  1. La République Malgache

Madagascar connaît 3 républiques différentes.

La Première République malgache présidé par Tsiranana de 1960 à 1972 (3 mandats) instaure une politique néo-libérale ce qui permet un essor général du pays. Après différentes manifestations à l’encontre de sa politique, des grèves etc, Tsiranana se retire de la présidence et laisse le pouvoir au général Ramanantsoa.

La présidence est donc laissée au général Ramanantsoa, de 1972 à 1975. Cependant, après avoir obtenu l’évacuation des forces françaises en 1973 et la sortie de Madagascar de la zone de franc, l’opposition trop présente l’amène à démissionner 28 mois après son début de présidence. Les rênes sont données au colonel Ratsimandrava qui est assassiné peu après.

En juin 1975, le Conseil Suprême de la Révolution, présidé par l’ex-ministre des Affaires étrangères, Didier Ratsiraka, forme une partie de la vie politique.

La Deuxième République « démocratique » de 1975 à 1993, mené par Ratsiraka, lutte pour l’installation d’un pouvoir populaire à tous les niveaux et contre l’impérialisme. Il règne en dictateur sur l’île. En 1982, un mouvement populaire éclate suite à la dégradation de l’économie du pays (revenu des habitants diminués de 25 %, à la corruption et à l’insécurité.  Il ne gagna pas les élections suivantes.

La Troisième République présidé par Zafy. Cette République accompagne une nouvelle constitution. Zafy est destitué en septembre 1996. Ratsiraka est réélu président et développe les rapports avec la France, les zones franches industrielles (textile).

En 2001, c’est Marc Ravalomanana qui s’auto proclame président après avoir emporté le premier tour des élections. Celui-ci lutte contre la corruption et pour le développement rapide et durable du pays. Il préside Madagascar jusqu’à sa démission en 2009.

De 2009 à 2010, c’est Rajoelina qui préside Madagascar.

-La Quatrième République commence avec le dernier président en date, Rajoelina et reste au pouvoir jusqu’en 2014.

Henri Rajaonarimampianina le succède depuis 2014.

  1. La culture
  1. Les ethnies

Madagascar est composée de 18 ethnies depuis 1896 :

1. Mérina (centre de l’île, origine asiatique)

2. Betsileo (région de Fianarantsoa, origine indonésienne riziculture et artisanat du bois, vignerons)

3. Betsimisaraka (côte Est, cultivateur de café, girofle et canne à sucre, poivre, vanille)

4. Sakalava (côte Est, Nord jusqu’à Tulear, élévateur de zébus, cultivateur de manioc, riz et maïs)

5. Antaisaka (côte Est, pêcheur et cultivateur)

6. Antandroy (extrême Sud, élévateur de zébus, cultivateur de maïs et manioc)

7. Mahafaly (voisin des Antandroy, sculpteur, cultivateur de maïs, figues de barbarie, tubercules sauvage, manioc)

8. Vezo (Sud, origine Afrique de l’Est, pêcheur)

9. Bara (centre Sud, origine Bantoue, éleveur de zébus)

10. Antakarana (Nord, pêcheur et élévateur, producteur de poivre)

11. Antemoro (côte Est, cultivateur)

12. Antaifasy (côte Sud-Est)

13. Masikoro (Sud, agriculteur)

14. Antambahoaka (Sud-Est, origine Arabe et tradition islamique)

15. Tsimihety (Nord-Ouest, élévateur et riziculteur)

16. Tanala (côte Est, savoir des plantes médicinales, bûcheron, chasseur, cultivateur de riz et de café)

17. Bezanozano (côte Est, forestiers)

18. Sihanaka (Nord-Est, pêcheur, riziculteur)

 

  1. Le mode de vie et traditions

A Madagascar, le mode de vie reste diversifié, entre l’agriculture, l’industrie, l’artisanat ou encore les élevages de zébus. En effet, la majorité de la population vie d’agriculture grâce aux nombreuses plantations et rizière que l’on peut retrouver dans presque toutes les régions. Bien sur chaque région et ethnies sont spécifiques à un type d’activité. Les paysans Malgaches travaille de manière traditionnelle et garde une empreinte de leur culture dans leur vie quotidienne. Par manque d’électricité dans la majeure partie du l’île les habitants ont adoptés le rythme du soleil et celui du coq.

La famille est une valeur importante pour les Malgaches, les grands-parents sont importants dans l’éducation des enfants, le père détient l’autorité sur les enfants.

De plus, de nombreuses traditions font partie de leur quotidien comme l’importance du zébu pour l’homme Malgache puisqu’il est un symbole de richesse, le jour d’un mariage, l’homme doit avoir un zébu en dise de dote envers sa promise, le jour d’un enterrement ils sacrifient un zébu, le jour de la cérémonie de circoncision pratiquer dans toutes les ethnies, qui permet aux garçons de devenir des hommes, ils immolent un zébu le sacrifié. A Madagascar, fady signifie interdiction-tabous et ceci rentre dans la culture Malgache, puisque c’est eux qui définissent ce qui est permis ou non permis. Dans l’ethnie de Antambahoaka, par leur origine de la Mecque, on trouve une influence islamique, comme l’abstinence à manger une viande porcine ou non égorgée ; ne pas pointer du doigt ; dans certains villages les étrangers ne peuvent pas entrer ; ou encore par exemple, des aliments sont interdits durant la grossesse. Il existe des jeux traditionnels comme le katro qui est équivalent de l’awele africain, le katra tanisa un jeu de jonglage, il y a aussi des jeux féminins comme le tantara qui consiste à faire un jeu de rôle avec des cailloux où elles se racontent des évènements de leurs vies quotidienne, le dihim-bazaha qui est un principe de la corde-à-sauter jouer sur des comptines françaises. Il y a aussi des jeux masculins comme le vitsilia qui est un équivalent de l’épervier ou encore le gendarme et le voleur appelé fanenjika.

Calendrier des cérémonies :

Mai : Alahamady Be = nouvelle an Malgache

Avril-Mai : Santabary = 1ère récolte de riz

Juin : Fisemana = cérémonie de purification culturelle des habitants d’Antakarana

Juin-Septembre : Famadihana = Retournement des morts

Juin-Décembre : Sambatra = Cérémonie de la Circoncision

  1. Religions et croyances

Madagascar est un état « laïc », de nombreuses croyances existent, et deux grandes religions monothéistes sont représentés. Tout d’abord il faut savoir que les croyances traditionnelles sont nombreuses ; le culte des ancêtres très important à Madagascar on compte 50% d’animistes, ce culte pratiqué par les Mérinas, signifie que les malgaches ne renient pas l’existence d’un Dieu créateur mais ils invoquent leurs ancêtres qui sont l’intermédiaires entre les vivant et Dieu, lors de rituelles pour la protection de leurs enfants, de plus à travers cette croyance, ils voient en la mort une étape seulement de la vie, il n’existe pas de cimetière à Madagascar, les tombeaux sont érigés sur les plus hautes terres des familles pour la vue. D’autres croyances sont liées aux ancêtres, comme le retournement des morts, qui a pour but d’apaiser, consulter, vénérer les ancêtres, le tromba est par le biais de la trance l’intermédiaire entre les vivants et les morts. La croyance envers les devins et astrologues reste importante pour les malgaches, ils conseillent pour les étapes importantes dans la vie du consultant, mais il reste tout de même au service des personnes de noblesse. Par ailleurs, les deux religions monothéistes présentes sont le Christianisme avec 50% dont 26% de catholiques et 24% de protestants, l’Islam reste en minorité avec 5-8% de fidèles.

  1. Quelques constats sur Madagascar

Madagascar est réputée pour ses curieux animaux et ses magnifiques forêts. Cependant la majeure partie du pays souffre de sérieuses dégradations environnementales telles que la déforestation, la dégradation des sols (de moins en moins fertile à cause de l’érosion), une surexploitation des ressources vivantes. La survie quotidienne des Malgaches dépend de l’usage des ressources naturelles. La plupart des Malgaches doivent vivre de la terre qui les entoure, en exploitant les ressources auxquelles ils peuvent avoir accès. Cette pauvreté a donc un coût pour le pays et le monde en termes de biodiversité. Madagascar doit faire aussi face à des problèmes comme la corruption des forces militaires, à une hygiène déplorable dû à la pauvreté omniprésente sur l’île.

  1. La déforestation et destruction de l’habitat

La déforestation est la cause de 3 activités principales : la culture sur brûlis, l’exploitation forestière et la production de combustible et de charbon pour un usage domestique.

– Qu’est-ce que la culture sur brûlis ?

Aussi appelé le « tavy », cette forme de culture est utilisée pour convertir un espace de la forêt tropical en rizières. On brûle un périmètre de forêt et on y plante du riz. Après un ou deux ans de production, on laisse la terre au repos pendant 4 à 6 ans puis on renouvelle le procédé. Au bout de 2 ou 3 cycle, les nutriments de la terre sont épuisés. La nouvelle végétation étant insuffisante, on observe un phénomène de glissement de terrain et d’érosion. Ces feux allumés n’étant pas contrôlé, il arrive très souvent qu’ils se rependent sur des parcelles adjacentes dégradant ainsi encore un peu plus la forêt.

-L’exploitation forestière :

On observe un très grand taux d’exploitation de la forêt dans les forêts de l’Est de Madagascar. En effet, le bois Malgache à une très grande valeur financière comme par exemple l’ébène et le bois de rose qui peuvent atteindre jusqu’à 1500€ la tonne ! On voit aussi une augmentation de l’exploitation illégale dans certaines zones protégées.

– Le combustible et la production de charbon de bois :

Les forêts endémiques de Madagascar sont coupées en masse pour produire du charbon de bois. En effet, pour les Malgaches, vendre des petits tas de charbon est une façon d’obtenir un peu plus d’argents. Ils se servent donc des espèces d’arbres les plus répandues.

  1. La dégradation des sols, l’érosion

L’érosion est une dégradation naturelle du sol. Cependant, avec la surexploitation des sols, la déforestation cette dégradation est accentuée. C’est pour cela que les couleurs de certaines rivières de Madagascar sont rougeâtre.

  1. La surexploitation des ressources vivantes

Les espèces indigènes de Madagascar ont souffert de la chasse et des trafics des habitants afin de subvenir aux besoins de leur familles. Depuis 1964, même si la chasse aux lémuriens est illégale, dans les forêts non protégées, il est encore chassé pour sa viande. Ainsi que pour le tenrec (mammifère insectivore ressemblant à la fois à un hérisson et à un rat) qui est une espèce menacée par la chasse.

  1. Une extrême pauvreté, corruption

La pauvreté à Madagascar s’explique et s’exprime de différentes façons. En effet, la cause la plus évidente de la pauvreté est la corruption. Elle est présente dans toutes les autorités, que ce soit chez les gendarmes, les instituteurs, les politiciens… A Madagascar, pour éviter une amende, il suffit de payer le gendarme. (Pour la petite anecdote, pour savoir si un policier est corrompu ou non, généralement, plus il est en chair, plus il est corrompu… Car l’argent signifie bien manger, voire beaucoup trop manger)

  1. La scolarité

Madagascar compte 68,9 % d’analphabète. En effet, même si les écoles ne manquent pas, le niveau de l’éducation est très bas, et n’est vraiment pas comparable aux pays développés. Les conditions de classes ne sont pas propices à un bon apprentissage. On compte 30 élèves minimum dans une classes contre 30-35 maxi en France.

Une grande partie des enfants ne terminent pas leurs scolarités, souvent pour des raisons économiques. Les filles peuvent aussi quitter l’école car elles tombent enceinte, se marient (même au CM1…).

  1. Partir à Madagascar

La Santé

N’oubliez pas que Madagascar fait partis des pays les plus pauvres au monde et que des fois l’hygiène reste à désirer… On constate aussi des problèmes d’hygiène à Madagascar. Comme le fait que 80% de la population n’ait pas accès à l’eau potable. Par conséquent il est fortement déconseillé de boire l’eau du robinet. Il est donc préférable d’acheter des bouteilles d’eau (environs 1600 Ar (0,45€) dans un « supermarché » et 4500 Ar (1,30€) dans un restaurant). Ou alors, vous pouvez prévoir des cachets de purification d’eau, vous pourrez remplir vos bouteilles et boire sans craintes. Nous vous conseillons aussi de ne pas manger de fruits et légumes sans les avoir lavés et de ne pas manger les petits plats que vous proposeront les Malgaches dans la rue (cela évitera tous problème de tourista… !)

La quasi-totalité des animaux de Madagascar sont des animaux errants, il est important de faire attention à ne pas les toucher (puces, rages, gale). Cependant, si vous ne les approchez pas, ils ne viendront pas vers vous (ils sont très peureux).

Vous devez savoir qu’à Madagascar le risque de paludisme est grand. Surtout sur la côte Est de l’île où il y a le neuro-palu. La région qui comporte le moins de risque c’est sur les hautes terres. Il est donc important de prévoir des anti moustiques (le plus efficace est le Cinq-Cinq) mais aussi un traitement anti paludisme comme la malarone ou le paludrine (demander à son médecin traitant).  Il est aussi conseillé de faire des vaccins contre la typhoïde et l’hépatite A. Demandez à votre médecin.

Prévoyez une trousse à pharmacie complète en cas de petite coupures, maux de ventre… Et à Madagascar, il n’existe pas de sécurité sociale, vous ne serez pas remboursé si vous acheter un médicament sur place, il est donc préférable de partir avec une trousse bien complète pour éviter tous problèmes. Prévoyez des antistaminiques adéquat selon vos allergies, prévenez vos guides et chauffeurs dans le cas échéant.

Les transports

Pour vous rendre à Madagascar, il existe 3 principales compagnies qui desservent la capitale. AirFrance, Corsair et AirMadagascar. Attention, AirMadagascar n’est pas très fiable, ils sont souvent en grève et peuvent annuler un vol du jour au lendemain… Reporte des vols sans prévenirs, toujours confirmer son vol 48h à l’avance ! Cela n’arrive pas sur tous les vols mais il faut le savoir… AirFrance propose des vols directs depuis Paris Charles De Gaules et AirAustral fait des escales à la Réunion. Vous pouvez trouver d’autres compagnies aériennes avec escales (AirAustral, AirMauritius)

Comment se déplacer dans le pays ?

Option 1 : Location de voiture privée.

Il est conseillé de louer une voiture privée avec chauffeur car les routes sont souvent en mauvais états et personnes ne respecte le code de la route. Pour votre confort et votre sécurité nous vous le conseillons vivement.  Le coût est de 30 à 70€ selon la voiture souhaitée par jour plus les frais d’essence (1€ le litre environs).

Option 2 : Taxi brousse ou camion brousse.

Si vous voulez voyager à moindre coût et que vous êtes prêt à voyager dans des conditions moins confortables, il est possible de prendre des taxi-brousse, moyen de transport des Malgaches, le prix est vraiment bas mais la sécurité l’est tout autant. Ce sont des bus, voitures, camions aménagés de tels sorte à embarquer le plus grand nombre de personne (oui, oui dans une voiture où vous ne mettriez que 7 personnes, ici il y en aura 15 !). En revanche, cette expérience est à faire au moins une fois dans votre voyage (même sur petit trajet !).

Option 3 : Vols domestiques, très très cher

AirMadagascar propose aussi des vols internes. (Toujours les problèmes de fiabilités)

Récemment, une nouvelles compagnie aérienne Madagascar Airways sert les vols intérieurs. Cela vous permet de faire des comparatifs de prix…

Quelques incontournables à Madagascar :

Les Tsingy : Classé site patrimoine mondial de l’UNESCO, se présentent comme de véritables cathédrales de calcaires, constitués d’un réseau très dense de failles, de crevasses, de surfaces de blocs calcaires sculptés en lames ou en aiguilles acérées. De très belles randonnées sont à faire

Les massifs du Makay : Sud-Ouest de l’île. Rechercher les lémuriens Maki Sifaka fulvus au cœur de la forêt. Un des massifs les plus reculés et difficile d’accès, mais surement celui qui offre le plus de richesse. Canyons profonds, espèces endémiques de l’île.

 

L’Isalo : parc national datant du jurassique abritant le canyon des rats et le canyon des makis et qui réunit une faune (3 diférentes espèces de lémuriens : lémur Catta, Propithèque de Verraux et Lémur Fulvus ainsi que des reptiles de rochers) et une flore (comme de l’Aloès, des Euphorbes, des Pachypodium ou encore des Kalanchoë) dense et unique.

L’allée des baobabs : à l’ouest de l’île à Morondava, paysages magnifiques. Classé en air protégée monument naturel. Une douzaine de baobabs vieux de 800 ans.

Mer d’émeraude : à Diego Suarez au nord de l’île. Plage paradisiaque protégé par la barrière de corail. On l’appelle le lagon vert émeraude à cause de la couleur de l’eau. C’est un paradis pour ceux qui aiment observer les fonds-marins.

Andringitra : classé site Patrimoine Mondial. Cette montagne est la deuxième plus haute de Madagascar, le sommet, appelé le pic Boby culmine à 2658 m. Vous aurez une vue sur la région et par beau temps vous pourrez apercevoir l’Isalo. Traversez une forêt primaire, rencontrez des palmiers rares, des piscines naturelles.

La vallée de Tsaranoro : Deuxième falaise du monde, avec 800m de hauteur, vous pourrez vous initier ou vous perfectionner à l’escalade. Point de vue splendide.

Ranomafana : ville au cœur de 44000h de forêt primaire.  Possibilité de visiter le parc et découvrir une douzaine d’espèce de lémuriens différentes. Découvrez les thermes naturels de la région avec des eaux chaudes à 38° environs.

Le Canal des Pangalanes : Enfilade de rivières et de lacs face à l’Océan Indien sur plus de 650km ce qui en fait le plus grand canal du monde. Profitez d’une balade apaisante en pirogue !

Andasibe- Mantadia : Forêt, piscine naturelle, chute sacrée, biodiversité, vous pourrez y voir les plus grands lémuriens de l’île (Indri-Indri, lémur bambou, de propithécus fulvus)

Attention, un vieux sage a dit « ce qui vous parait évident ne l’est pas à Madagascar, oubliez tout ce que vous savez et vos habitudes européennes ! » Gardez cette phrase en tête tout au long de votre voyage, car en tant que « vazah » les Malgaches essaieront toujours de vous faire payer plus ! Pour éviter cela, faites attention aux prix affichés et aux prix demandés dans les parcs, et sur les marchés n’hésitez pas à négocier les prix tout le temps ! Vous pouvez être sûr que la vendeuse vous demandera plus qu’à un Malgache… (Sauf certains qui sont honnêtes).

Faites attention aussi beaucoup de Malgaches parlent en Franc Malgaches (l’ancienne monnaie), pour convertir en Ariary, il suffit de diviser le prix demandé par 5. Et pensez donc à toujours demander s’il/elle parle en Franc ou Ariary.

Soyez réaliste, en 15 jours, il est impossible de visiter toute l’île en vue de la difficulté pour se déplacer (route en mauvais états, pistes…) il faut donc se concentrer sur une partie, une côte de l’île, une région et revenir pour visiter les autres ! En effet, il faudrait au moins 2 mois pour bien profiter de toutes les facettes de l’île et encore…

Quelques circuits de base :

Pour 7jours : Tana-> Antsirabe-> Fianarantsoa-> Ranomafana-> Ambalavao-> Isalo-> Tuléar-> Ifaty-> Tuléar-> Tana

Pour 15jours par la piste côtière : Morondava-> Belo sur Mer-> Morombe-> Andavadoaka-> Salary-> Ifaty-> Tuléar-> Anakao-> Itampolo-> Lavanono-> Sainte-Marie-> Fort Dauphin

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